vendredi 13 janvier 2017

CAN GABON 2017

Voici pour vous le calendrier de la CAN Gabon 2017


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LA FRAGILITÉ DE L'ADMINISTRATION PUBLIQUE EN RDC


Il peut s'agir d'un sujet tabou face à un gouvernement hostile aux critiques populaires; mais dans un pays qui se veut scientifique en déversant des universitaires dans la société pour son mieux être, il faut s'attendre à tout. Un pays à multiple préoccupations comme le nôtre devrait se fier aussi bien aux résultats des chercheurs agréés comme ceux privés afin de murir ses ambitions, ceci, pour ressortir la différence qui découlerait de l'indépendance de ces chercheurs.

Œuvrant dans l'administration publique, je suis bon témoin et agent qui puisse fournir certaines preuves qui serait à la base de la fragilité (FAIBLESSE) constatée au sein de cette administration. Une analyse comme celle-ci ne devrait pas gêner certains esprits mais peut-être les pousser à prouver les contraires selon qu'ils en ont vécu autrement.

En effet les indicateurs sont nombreux et la liste retenue par mon analyse n'est pas exhaustive:

- La politisation des fonctions administratives;
- La sur-séances des affectations;
- La passivité du Ministère de la Fonction Publique;
- L'insuffisance des frais de fonctionnement alloués aux services.

  • La politisation des fonctions administratives
L'autorité politico-administrative ayant pour attributions la restauration de l'autorité de l'État par et à travers l'accomplissement des fonctions régaliennes de celui-ci (sécuriser les personnes et leur bien) est appelé à accomplir ses tâches sans aucune pression extérieure à son devoir; notamment celle liée à sa mouvance politique. Le constat est que, pour assoir le pouvoir, les autorités politiques de quel degré que ce soit préfèrent les leurs à toutes les bases, des  personnes capables de les soutenir en cas de besoin (même famille politique, biologique ou tribale), de cette façon les instructions sont exécutées sans tergiversation. Conséquence, les réalités de la base sont bafouées, la compétence n'a pas sa place... La fin d'alliance politique met fin aux fonctions de toutes les personnes qui dépendaient d'elle malgré leur savoir-faire; l'administration publique se trouve dès lors esclave non de la politique proprement parlant mais des hommes (primautés de l'intérêt privé).



  • La sur-séance des affectations
Rares sont les mutations qui dépassaient trois ans en RDC (Zaïre). 

Les autorités politico-administratives ne pouvaient dépasser trois ou quatre tout au plus dans une même entité pour les mêmes fonctions (sauf santions ou autres cas d'empêchement). Sans connaitre les vraies raisons qui avaient poussé le gouvernement à adopter ce système, il s'avère pour moi un bon moyen pour garantir la valeur et l'autorité de l'administration. Les dirigeants, après prise de connaissance de l'entité et des problèmes qui le rongent le reste n'est que routine, peu à peu le travail perd son dynamisme et tout se résume à la routine. Ce système empêchait également les détenteurs du pouvoir de se lancer dans des activités privés (comme le commerce) qui sont également un handicape vis-à-vis de l'accomplissement de leurs fonctions. Néanmoins il présente (la mutation) un déséquilibre familial, la famille appelée à plier bagage chaque trois ans. Ceci me pousse à aborder sans tarder l'indicateur suivant.

  • La passivité du Ministère de la Fonction Publique
Le Ministère a à sa charge tous les fonctionnaires et agents de l'État. Il doit veiller à l'engagement, à l'avancement jusqu'à la retraite de ces derniers. Chose jamais vu en RDC il y a belle lurette. Les derniers recrus (exemple du Ministère de l'Intérieur) datent des années 1998, parmi lesquels une majeure partie a un salaire difficilement acquis. Si l'on doit compter le nombre d'abandons et de morts depuis l'indépendance, ils sont remplacés par des agents et fonctionnaires sans qualité, appelés N.U. (Nouvelles Unités) entant que tels pendant plus de 18 ans. Sans parler du pauvre salaire que touche les sous-statuts, les N.U. sont condamnés à ne rien toucher; comment s'attendre à un rendement efficace (ces agents sont alors des grands opérateurs économiques et miniers et les postes qu'ils occupent au sein de l'administration publique ne leurs permettent que d'échapper aux taxes et impôts entant qu'agent sans salaire à qui l'État doit beaucoup). Dans les services d'assiettes ou taxateurs c'est encore pire, les percepteurs perçoivent pour leur compte, sans aucune prouve de paiement (quittance ou bordereaux), soit c'est 30% dans le trésor public et 70 entre chef et agent (ni makuta ya l'État aina ya muntu= c'est l'argent de l'État n'appartenant donc à personne).
C'est agent (N.U.) ne sont pas recensés à la fonction publique (mais prétendent travailler pour l'État), sauf ceux qui sont passé aux contrôles biométriques de 2012 (dont la plupart vaque à d'autres occupations par maque de rémunération) qui ont croire à un engagement (attribution des numéros matricules pour les recensés) dans un futur très prochain . 
La même passivité constaté au Ministère de tutelle est vécue également aux entités provinciales, urbaines, communales, Territoire, Chefferie et Secteur: les chefs d'entité ne savent pas faire preuve de rigueur et de suivi administratif (régularité, ponctualité, compétence, rendement) vis-à-vis des agents presque bénévoles (non payés), ce qui brise davantage l'organisation et le fonctionnement de l'appareil administratif.

  • L'insuffisance des frais de fonctionnement alloués aux services
Ces frais sont considérés par les uns comme rétrocession et par les autres comme frais de fonctionnement. Rétrocession pour les entités ayant la personnalité juridique (chefferie, secteur, commune et les services générateurs des recettes) et frais de fonctionnement pour celle sans personnalité juridique (territoire et autres services non générateurs des recettes). Difficile de dire sur base de quel calcul ses rétrocessions sont faites ou de quelle base ces frais sont fournis à ces entités. Bien que ces entités et services renferment plus de 95% de N.U., c'est entre 900 000 et 1 500 000 francs congolais qui leur servent de rétrocession et pour les services entre 25 000 et 50 000 francs congolais.
A quoi ou à qui servira cet argent? Au Chef, au service ou aux agents et alors combien par agent?
Quel rendement peut-on attendre de ces entités, services et agents?

A cette liste ont peut ajouter

- La corruption
- Le vieillissement du personnel
- Le clientélisme
- Le tribalisme

Beaucoup reste à découvrir mais cet extrait est la réalité de l'administration publique congolaise

Jean-Baptiste KITWAMBI MUFUNGA
Politologue

Fichier électoral 2017


verso de la nouvelle carte d'électeur RDC
On ne cessera jamais d’en découvrir des exceptionnelles innovations rdciennes ;
Alors que le peuple congolais rappelle au Président en fin mandat de son serment sur le respect de la constitution, notamment en ce qui concerne l’alternance à la tête de ce richissime pays, l’heure est à la révision du fichier électoral.
Comme si le dépassement de la date prévue pour la révision de ce fichier ne suffisait pas, les congolais se trouvent butés à l’inexpérience du personnel affecté à la saisie, bref, au remplissage même des indentés sur la carte d’électeur. Sur une fiche contenant quelques identités remplie à la main libre dans environs 3 minutes, il faut plus ou moins 30 à 40 minutes pour un opérateur de saisie de la ceni pour les remplir devant un ordinateur.
Le temps qu’un candidat à l’enrôlement passe devant l’opérateur de saisie met en cause la patience des témoins qui accompagnent les nouveaux majeurs à cette opération.

La double nationalité


La constitution de la République Démocratique du Congo reste jamais à ce sujet, elle n’admet aux congolais que la seule nationalité congolaise. Hélas, le système « trois » ou « cinq » témoins pour attester la nationalité congolaise d’un individu laisse à désirer ; plusieurs étrangers peuvent profiter de l’ancienneté dans un quartier pour avoir l’appui des voisins sur leur fausse nationalité. En plus le constat est amer, il suffit de supplier aux personnes déjà enrôlées, même sans les connaître, pour bénéficier d’une carte d’électeur. Très amer encore, certaines personnes s’amènent uniquement avec les cartes d’électeurs récoltés ici et là sans la présence physique des soi-disant témoins.  
La meilleure possibilité pouvant permettre de détecter les vrais congolais est de recourir aux parents car ceux-ci ayant déjà bénéficiés de la précédente carte. Voire même des documents attestant l’appartenance à cette famille ; comme les actes d’affiliations ou la composition familiale ; et cela existe la présence physique des témoins qui signent à un PV.

Délai gagne-pain


Le délai accordé pour permettre à tout congolais dans le droit de bénéficier d’une carte d’électeur est logique, vue aussi le nombre insuffisant de l’équipement affecté par la ceni. Mais il sied de constater avec regret que nos frères en tenue terrorisant profitent de cette période pour gagner pain à ceux n’ayant encore obtenus la nouvelle carte. Ils ont transformé en infraction la détention de l’ancienne carte d’électeur. La peur qui nous anime est de voir l’incapacité de la ceni à servir tout le monde en un temps aussi bref que possible face à cette tracasserie policière qui risque de durer toute la période de l’enrôlement.
jobi