vendredi 16 juin 2017

LES MÉMOIRES ACADÉMIQUES DES UNIVERSITÉS CONGOLAISES

Les mémoires vus par les étudiants


La rédaction d'un mémoire s'avère une condition sans laquelle un étudiant ne peut s'estimer licencié de l'université ou d'une institution d'études supérieures. 

En troisième graduat par exemple, l'étudiant produit un travail de fin de cycle qui est pour la plus part d'institution non défendu. Il se présente alors comme une simple routine par et à travers laquelle l'Université (à travers le Directeur de travail) veut intimider l'étudiant qui résume cette contrainte à préparer au final une somme pour obtenir le feu vert sans se soucier du contenu. Le TFC ainsi produit et déposé sans que le Directeur (en tout cas pour la majorité) ne puisse le lire attentivement, il remplit la bibliothèque académique au service des prochains récipiendaires.

Le mémoire qui stress plus l'étudiant et souvent dirigé par un professeur (voire un chef des travaux) est une production par laquelle l'étudiant donne le meilleur de lui-même parce que destiné à être défendu et à dénoter de sa valeur. Rares sont ces mémoires qui accusent des graves défauts ou insuffisances par rapport à l'idée phare de l'étudiant mais aussi souvent détournés par la volonté des directeurs qui voient dans les sujets de recherche un aspect encore plus élevé que celui vu par l'étudiant lui-même. Conséquence, ce dernier ne sait pas défendre son propre travail.

Finalité de l'étudiant

Quelque soit l'importance du sujet retenu, l'étudiant veut à tout prix se débarrasser des stress académiques en fournissant un document qui obéit aux exigences de son directeur. Pour preuve, l'étudiant n'est pas initiateur de ce sujet ou celui-ci a subit plusieurs modifications jusqu'à détourner l'idée de celui qui doit le défendre.

C'est un cas très particulier qui peut me servir d'illustration; En troisième graduat, mon sujet de recherche devait porter sur la pollution de l'eau. Mon souci n'était pas celui de faire le labo pour prouver que telle rivière a été polluée ou non, entant que administratif, je devais me contenter d'analyser les suites réservées par l'autorité compétente à toutes les études qui ont prouvé cette pollution et les sanctions appliquées et par conséquent apprécier le résultat des travaux scientifiques produits par les étudiants congolais dans le domaine. Lors de la prise de contact avec mon directeur, il m'avait persuadé qu'aucun bureau de l'État ne pouvait me recevoir pour récolter des telles données et en plus le domaine de la pollution de l'eau a déjà été exploité par plusieurs de mes prédécesseurs. Il m'avait alors proposé la pollution sonore. Un domaine où je n'avait aucune idée surtout que cette-fois là c'était pour prouver si la ville de Lubumbashi est polluée ou non. La division de l'environnement n'avait aucune donnée dans ce domaine qui exigeait la présence d'un appareil "sonomètre" pour mesurer le degré d'intensité sonore et d'une loi pouvant déterminer le seuil de perceptibilité auditive à partir duquel on parlerai de pollution. Choses n'étant pas disponible, je me suis contenté des données tirées de la loi française pour prouver que certains moteurs notamment dans l'aviation pour les populations du quartier Hewa bora (aéroport Lubumbashi), les engins dans le quartier industriel et dans les installations professionnelles, les musiques fortes et tardives dans certaines communes de Lubumbashi constituaient un dérangement, une inquiétude et donc une pollution. Le fruit de cette recherche n'a jamais été mis en valeur, ni par l'université de Lubumbashi en général moins encore par le directeur qui avait trouvé innovant la classification que j'ai faite dans mon TFC. Ce travail m'a fallu des points et un bon pourcentage et qu'en est-il de son impact pour la société congolaise? Ou faudrait-il attendre que mon directeur le reproduise dans un livre commercialisable pour que les idées d'un étudiant apparaissent au claire?

Finalité sociale

Le mémoire produit par l'étudiant perd toute sa valeur en se limitant à une simple exigence académique parce que financé par la poche de son auteur. Alors que l'intérêt porté à ce document est aussi social, il est nécessaire que le gouvernement alloue des fonds à cette étape de la vie académique et mette à la disposition de l'étudiant des ressources nécessaires (matérielles et humaines) afin que cette recherche sert la société congolaise dans sa généralité. Le développement d'un pays est un processus pour lequel aucune recherche n'est à négligé. Beaucoup de résultats de recherche, d'ailleurs objectifs des étudiants congolais n'ont pas été financés pour des raisons jusque là non élucidées. L'État, par le truchement de l'Université devait mettre en place un jury pour décider de la publication  aux grandes éditions des sujets de recherche les plus pertinents et rendre public les travaux de tous les étudiants finalistes ou alors à quoi servent les multiples mémoires que j'ai personnellement j'ai vu bruler (lors de la réfection des bâtiments de la faculté des sciences sociales, politiques et administratives de l'Université de Lubumbashi).

Vus par les étudiants, les travaux scientifiques renferment des intérêts personnel, scientifique et social mais au fond c'est l'intérêt personnel qui est valorisé par le gouvernement congolais.

Problématique du code déontologique des hommes d’affaires congolais et son impact dans le développement socioéconomique de la République Démocratique du Congo. Cas de la FEC/Katanga

Il s'agit de mon mémoire, présenté et défendu en juillet 2014 sous la Direction du Docteur KAPEND NGUZ Michel. Je ne point me venter du travail bien accompli sans citer le mérite de mon directeur que j'avais expressément ciblé en choisissant ce sujet de recherche, parce qu'il a été mon professeur de Déontologie et Administration des affaires en première licence. Il fait partir des professeurs charismatiques de l'Université de Lubumbashi, cela me faut l'honneur de venter le mémoire dirigé sans d'autres intérêts que celui de produire un travail digne d'un universitaire et indispensable dans la résolution des problèmes sociaux congolais.

Ce mémoire m'a valu la confiance du jury, non seulement pour l'avoir maitrisé, mais aussi pour son contenu qui a touché le cœur du problème dans le domaine des affaires et du développement.

j'ai réuni en quatre points les indicateurs majeurs du non respect du code des affaires en RDC et par conséquent de son sous développement à savoir (sans les développer) :

- La loi de l'offre et de la demande (sur le marché congolais);
- L'accumulation primitive du capital (des hommes d'affaires en RDC);
- Le climat des affaires;
- L'accès aux crédits bancaires;

Dans son contenu, ce document a prouvé que le code déontologique des affaires n'a jamais été respecté tant par les nationaux que les étrangers, et, au delà de tout cela, un grand avantage est ouvert aux investisseurs étrangers (code des investissements, code forestier) constituant un manque à gagner dans le processus de développement du pays.

Les recherches scientifiques faites effectuées par les étudiants sont dès lors considérées comme une attaque à incompétence des uns et à la mauvaise gouvernance des autres au point de ne laisser ces découvertes qu'au seul univers estudiantin sans vouloir les publier au monde entiers.

Jean-Baptiste KITWAMBI
Politologue

dimanche 11 juin 2017

30 juin 1960 - 30 juin 2017

logo de la fête nation de la RDC

La congolicolonisation


Cinquante-sept ans après l'indépendance de la République Démocratique du Congo personne n'a besoin de parler d'une vrai indépendance ni face à la communauté colonisatrice ni face aux autorités congolaises. 

En effet, l’indépendance congolaise supposerai la volonté politique par tous afin de sortir le pays de son impasse et effacer le mauvais souvenir accumulé pendant la traite jusqu'à la colonisation par rapport à la politique du colonisateur de la main coupée ou des travaux forcés. 

La volonté du congolais de changé sa situation lui avait poussé à étudier les voies et moyens de réclamer sa liberté afin qu'il jouisse pleinement de toutes les richesses de ses ancêtres. On entend parler d'une précipitation dans la demande de cette indépendance qui serait à la base des difficultés que la République Démocratique du Congo traverse aujourd'hui; à mon avis non. Comparativement à d'autres pays comme l'Afrique du Sud où le colonisateur avait adopté la colonisation d'implantation par rapport à la RDC où les colonisateurs trouvés dans la colonie y étaient uniquement pour des raisons politico-administratives ou pour les affaires du roi, il avait donc lieu de contraindre le blanc à rentrer chez lui, notamment pour oublier les traces de sa méchanceté et éviter le pire qui découlerai des relations déjà tendues entre les deux.


L'approximatif


Le demandeur d’indépendance de l’époque ne voyait pas dans le pouvoir un moyen de s'enrichir et de dominer les autres mais celui de prendre soin de son pays et de ses habitants, de prouver aux colons qu'on était capable de nous prendre en charge et de développer notre propre culture résultat de notre origine et du métissage qu'ils nous ont imposé. La même idée a été lue dans le chef de Mzee Laurent Désiré KABILA: celle de lutter contre l’ingérence, malgré 'indépendance tan ventée, des forces étrangères dans les affaires politiques et relations commerciales de la RDC, ce qui lui a valu le titre d’héro après sa mort inopinée et un jour spécial de la LIBÉRATION en souvenir de son entrée (sa prise de pouvoir): nul n'ignore combien touchait un militaire, l'agent de l'Etat était incorruptible, le mangé n’était pas un casse-tête. Comme me l'a dit un agent de l’ordre: "A l'entrée de Mzee je ne savais pas que quand tu arrêtes un civil il fallait lui demander de l'argent".

cérémonie du 30 juin en RDC


Le gouvernement congolais a compris, car il y a belle lurette que cette fête nationale a été célébrée comme telle. Nous étions des enfants des agents GCM, des fonctionnaires ou des ouvriers et pendant cette période la différence était moins remarquable. Quand l'agent GCM touchait sa prime et les nourritures de festivités, le fonctionnaire recevait son salaire avant le 30 juin plus les nourritures pour cette journée; le charbonnier voire même le manutentionnaire était sûr de compter sur sa clientèle. Lorsqu'on sait qu'on a pas payé le fonctionnaire il y a 7 mois, l'agent GCM a plus de 35 mois sans salaire, il y a bien lieu de chercher un motif pour passer une fête nationale sous méditation, sous prière pour les massacres, les tueries, les morts (qu'on peut éviter). Mieux encore le 30 juin 2017 on peut méditer pour les fosses communes et les tueries du Kasaï, le 17 mai est passé sous un grand silence; peut être une façon de dire l'indépendance et la liberté des congolais restent à venir.

Jean-Baptiste KITWAMBI MUFUNGA
Politologue

samedi 10 juin 2017

RDC: Politique et Economie

arrivage farine à kambove sur initiative du gouvernement
provincial
La situation tant politique qu’économique de la RDC reste jusqu'à ce jour alarmante. Alors que le lancement du processus de révision du fichier électoral a donné espoir à une organisation rapide des élections, il s’avère que ce processus avance à pas de tortue; voire même stoppé par les conflits et les actes de barbaries qui se vivent ici et là dans le pays.

Le processus d’enrôlement, seule condition pouvant conduire à l'organisation des élections semble ne pas se dérouler comme prévu, en tout cas pas par le peuple congolais. Il ne pas question de méfiance ni de dégoût, mais un problème de respect à la constitution et au peuple (le souverain). Les élections sont la seule condition d'alternance démocratique et elles doivent être organisées dans le délais selon la durée du mandat qui reste constitutionnelle; sinon rien ne justifie prévaloir le respect de la loi fondamentale lorsqu'on veut à tout prix la contourner.

A nos jours, les espoirs des congolais d’élire un nouveau président à la tête de la République Démocratique du Congo diminuent, et ceux-ci (les congolais) cherchent un moyen de se faire entendre tant par les autorités congolaises qu’internationales sur cette question. Malheureusement aucune oreille n'est prête pour écouter les cris de cette paisible population; certains se concentrent sur la consolidation du pouvoir et d'autres à un semble d'intimidation pour continuer à piller les richesses du pays.

Sans vouloir encourager cet état de choses: nous congolais devons comprendre que le grand secret pour parvenir à notre fin est premièrement celui de ne pas se laisser emporter par les mouvements opposition-majorité. C'est à dire, de cesser de croire qu'il existe une opposition qui traquera la majorité sur toutes les imperfections de gestion ou une majorité qui s’inquiétera de la pression de l'opposition pour tenir sa gestion sans reproche; nous constaterons tous que les membres de la soi-disante opposition d'hier sont de la majorité d'aujourd'hui et vice-versa. Les prétendus troubles qui freinent le déroulement du processus électoral sont orchestrés par les mêmes membres, si pas de preuve, néanmoins ils sont cités et leur défense laisse à désirer; deuxièmement celui de placer confiance en un seul congolais qui puisse nous sortir de cette situation que nous déplorons tous, c'est en étant dernier une seule personne que nous pouvons faire de lui un opposant car il n'en existe pas encore au Congo RD.

Ils sont nombreux (opposition-majorité) à nous pousser à descendre dans la rue pour revendiquer, alors que la solution ne pas dans la rue; à nous stimuler à piller et à brouiller, alors que ce sont les biens des innocents; à pleurer et à enterrer nos frères et sœurs alors que leurs enfants sont soit à la maison soit à l’étranger. Le meilleur combat reste à venir, un combat où personne ne meurt, où personne ne pleure ni son frère, ni sa sœur.

Joseph Kabila Kabange, Président de la République Démocratique
du Congo
La RDC n'a pas besoin d'imiter la démocratie d'un autre pays parce que chaque pays a ses réalités. Celles du notre sont les conditions de vie. La famine qui ronge les habitants d'un riche pays, par rapport aux richesses qui abondent la minorité (voire seule la famille biologique et politique de la présidence). Ce qui nous pousse aujourd'hui à vouloir le changement c'est l’inégalité: devant la loi (il y a ceux qui volent et punis et d'autres protégés), dans la redistribution des richesses du pays notamment dans la remémoration... Comment ne pas vouloir le changement? Dans un pays où la majorité des gouverneurs de provinces sont accusés dans la mauvaise gestion, d’incomplètement même; ne collaborent pas ou ne dépendent même pas des assemblées provinciales parce que voulus et protégés par le pouvoir central; où ceux qui sont impliqués dans les crimes et troubles ne se voient jamais inquiétés??? Hein

Nous voulons vivre heureux sans se demander qui est le Président de la République ou combien d'année il lui reste et cela dépend de nos ventres. Dans le Haut-Katanga par exemple, la farine a coûté jusqu'à 45 000  Fc alors que le salaire de l’enseignant n'a pas changé (soit 75 000 Fc = locataire, père de trois enfants tous élèves pour ne citer que cela), le fonctionnaire n'a pas été payé pendant 5 mois... ??? Avec le Gouverneur intérimaire, la farine de maïs se paie entre 16 000 et 18 000 Fc; comment voulez-vous qu'on s'en procure lorsque le gouvernement se prend pour le plus démuni en bloquant le système économique. Nous avons tous lu sur la toile que finalement la farine de l'homme d'affaire Katumbi Chabwe a été autorisé l'entrée en RDC et sera vendu à 8$, merci, mais à quel taux d'échange, 1450 et avec quel argent parce que personne n'est mieux payé voire pas payé du tout.

Il est vrai que qui tient l'économie tient le peuple; mais aussi, ce qui ne te tue pas te rend plus fort.

Jean Baptiste KITWAMBI MUFUNGA
Politologue