dimanche 11 juin 2017

30 juin 1960 - 30 juin 2017

logo de la fête nation de la RDC

La congolicolonisation


Cinquante-sept ans après l'indépendance de la République Démocratique du Congo personne n'a besoin de parler d'une vrai indépendance ni face à la communauté colonisatrice ni face aux autorités congolaises. 

En effet, l’indépendance congolaise supposerai la volonté politique par tous afin de sortir le pays de son impasse et effacer le mauvais souvenir accumulé pendant la traite jusqu'à la colonisation par rapport à la politique du colonisateur de la main coupée ou des travaux forcés. 

La volonté du congolais de changé sa situation lui avait poussé à étudier les voies et moyens de réclamer sa liberté afin qu'il jouisse pleinement de toutes les richesses de ses ancêtres. On entend parler d'une précipitation dans la demande de cette indépendance qui serait à la base des difficultés que la République Démocratique du Congo traverse aujourd'hui; à mon avis non. Comparativement à d'autres pays comme l'Afrique du Sud où le colonisateur avait adopté la colonisation d'implantation par rapport à la RDC où les colonisateurs trouvés dans la colonie y étaient uniquement pour des raisons politico-administratives ou pour les affaires du roi, il avait donc lieu de contraindre le blanc à rentrer chez lui, notamment pour oublier les traces de sa méchanceté et éviter le pire qui découlerai des relations déjà tendues entre les deux.


L'approximatif


Le demandeur d’indépendance de l’époque ne voyait pas dans le pouvoir un moyen de s'enrichir et de dominer les autres mais celui de prendre soin de son pays et de ses habitants, de prouver aux colons qu'on était capable de nous prendre en charge et de développer notre propre culture résultat de notre origine et du métissage qu'ils nous ont imposé. La même idée a été lue dans le chef de Mzee Laurent Désiré KABILA: celle de lutter contre l’ingérence, malgré 'indépendance tan ventée, des forces étrangères dans les affaires politiques et relations commerciales de la RDC, ce qui lui a valu le titre d’héro après sa mort inopinée et un jour spécial de la LIBÉRATION en souvenir de son entrée (sa prise de pouvoir): nul n'ignore combien touchait un militaire, l'agent de l'Etat était incorruptible, le mangé n’était pas un casse-tête. Comme me l'a dit un agent de l’ordre: "A l'entrée de Mzee je ne savais pas que quand tu arrêtes un civil il fallait lui demander de l'argent".

cérémonie du 30 juin en RDC


Le gouvernement congolais a compris, car il y a belle lurette que cette fête nationale a été célébrée comme telle. Nous étions des enfants des agents GCM, des fonctionnaires ou des ouvriers et pendant cette période la différence était moins remarquable. Quand l'agent GCM touchait sa prime et les nourritures de festivités, le fonctionnaire recevait son salaire avant le 30 juin plus les nourritures pour cette journée; le charbonnier voire même le manutentionnaire était sûr de compter sur sa clientèle. Lorsqu'on sait qu'on a pas payé le fonctionnaire il y a 7 mois, l'agent GCM a plus de 35 mois sans salaire, il y a bien lieu de chercher un motif pour passer une fête nationale sous méditation, sous prière pour les massacres, les tueries, les morts (qu'on peut éviter). Mieux encore le 30 juin 2017 on peut méditer pour les fosses communes et les tueries du Kasaï, le 17 mai est passé sous un grand silence; peut être une façon de dire l'indépendance et la liberté des congolais restent à venir.

Jean-Baptiste KITWAMBI MUFUNGA
Politologue

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