mardi 24 mars 2020

COVID-19 : CONFINEMENT D'UN MOIS POUR LES VILLES A RISQUE

Le pire aurait pu être évité en prenant des mesures sanitaires responsables.

Le message du Chef de l’Etat sur les mesures préventifs de la propagation de la maladie était reçu favorablement par la majorité des congolais conscients du reste. Les restrictions des vols au bénéfice de seuls Frets ne devaient malheureusement pas concerner que l’extérieur du pays mais aussi Kinshasa vis-à-vis des provinces non atteintes. La menace ayant presque était pris à la légère en faveur d’un contrôle moins efficace, la ville de Lubumbashi et par surcroit la Province du Haut-Katanga voire les provinces voisines sont aussi en danger.

Conscient de la menace, le Gouverneur du Haut-Katanga a pris les mesures de confinement de 48 heures seulement, avec espoir que la menace pourrait être maitrisée mais surtout en attendant la confirmation de l’Institut National de Recherche Biomédicale de la RDC sur les cas testés positifs au COVID en provenance de Kinshasa. Au cas où les examens testés positifs au COVID-19 s’avèrent négatifs au contrôle finale, la prudence au regard de notre système de santé reste la seule issue.

A mon humble avis et compte tenu de la négligence avec laquelle certains compatriotes considèrent la propagation pourtant rapide de cette pandémie, des mesures plus contraignantes devraient être prises pour la protection de tous. Il s’agit notamment des mesures suivantes :

1.      Un confinement d’un mois : le monde étant préoccupé par la fabrication d’un vaccin au COVID-19 et à l’éradication de cette  pandémie, il faut un temps considérable de prévention pour les villes déjà atteintes, le cas de Kinshasa. Etant donné que les aléas les plus craints sont économiques que sanitaires, ce confinement peut autoriser un jour d’approvisionnement par semaine. N’étant pas en mesure de s’approvisionner pour une semaine, faute des moyens et d’une énergie électrique permanente, d’autres mesures devront suivre, notamment : payer les salariés à date, c’est-à-dire entre le 20 et le 25 du mois, assurer une fourniture en énergie électrique et en eau de manière permanente. Le jour d’approvisionnement devra être sous le contrôle total du gouvernement, ce qui implique une mise sur pied des cantines dans les quartiers de la ville où sont fournies les aliments de base à un prix accessible à tous (farine, poissons) avec un dispositif sécuritaire et sanitaire à la hauteur du risque.
2.      Un service minimum : pour les provinces, villes, territoires, secteurs, groupements, chefferies, localités ou villages sans risque, assumer un service minimum dans les entreprises privées, publiques et services avec une circulation des personnes et des biens très contrôlée afin de ne pas accéder aux zones à risque. Ce servir équivaut aussi pour les Banques et les caisses afin de permettre aux clients d'accéder à leur salaire et autres opérations bancaires.
3.      Une forte sensibilisation : la sensibilisation est avant tout sanitaire, sur les mesures de protection, ensuite celle qui appelle à l’apaisement car dans un monde pris par la panique et la frustration, il y a plus à craindre. La foi est grande mais aussi le fétichisme (tradi-praticien) : face à un désespoir, les esprits sont partagés ; d’un côté ceux qui croient en Dieu et qui prie nuit et jour pour que le Seigneur nous en préserve et ceux qui pensent qu’il existe des plantes guérisseuses, des formules magiques qui guérissent la maladie). La sensibilisation reste un moyen efficace de rappelle à la prise de conscience.
4.      Un système de santé renforcé : Ebola, paludisme, cholera sont les épidémies génériques de notre pays. Ces maladies s’accompagnent des symptômes similaires à la pandémie du 21ème siècle parce qu’en ce moment plus d’un foyer ne manque un malade : c’est notamment le paludisme qui s’accompagne de grippe, rhume, toux (éternuement). Pour ses personnes, se faire examen est un risque d’être déclaré positif au COVID-19 qui jusque-là ne se mesure qu’à la température élevée, pourtant causé aussi par d’autre pathologie. Un système de santé renforcé revient à amener le patient à faire confiance à son Médecin traitant et au traitement qu’il reçoit. C’est aussi dire que, si le test positif préliminaire s’avère négatif au test finalement le contraire est aussi possible. Un cas positif peut passer sous le radar avec tout le danger que personne n’ignore. Ceci me pousse à revenir à l’idée d’un confinement à tout prix.

Un risque permanent 


    La contamination au COVID-19 est un risque permanent, le lavage des mains ne garantie rien aussi longtemps que le virus peut rester aux objets que nous touchons: serrures des portes, télécommandes, téléphones portables ou fixes, habits, stylots, distributeurs des billets...
     Il est donc possible de prévenir et difficile de guerrir, que chacun assume sa part de responsabilité.

KITWAMBI MUFUNGA Jean-Baptiste JOBI
Politologue et Bloggeur

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