samedi 15 avril 2017

LA MUSIQUE RDCONGOLAISE ET SON IMPACT DANS LA SOCIÉTÉ



dernière scène de Papa Wemba
La musique comme art de divertissement et de détente doit nous stimuler à quelque chose, à développer notre esprit; c'est à dire que l'état d'esprit de celui qui écoute une musique doit connaître un changement, évoluer même. Ceci conduit à dire clairement que toute musique a un message et celui-ci ne doit pas être n'importe lequel.

L'inspiration d'une idée artistique peut découler des faits sociaux immédiats, de l'histoire, des anomalies comme les injustices sociales, la gouvernance, le leadership tels qu'ils se vivent ou doivent se vivre. Tous ceux-ci doivent être puisés dans la société cible ou consommatrice de cet art afin de rendre ce dernier très attractif et instructif.
Nous constaterons même en ce qui consiste les hymnes nationaux des pays, qui sont inspirés de l'histoire directe de ceux-ci, et promettent pour la plus part d'entre eux, un avenir radieux, une amélioration certaine, une ténacité sans faille aux valeurs du pays et à son unité. Ces messages une fois fixés dans les cœurs de ceux qui les comprennent et qui en tirent une valeur historique incontournable, jailli le patriotisme.

Certains pays d'Afrique l'on démontré avec des chansons patriotiques mais surtout révolutionnaires. Je cite à titre illustratif, l'Afrique du Sud où les chansons révolutionnaires de l'apartheid sont encore récitées aujourd'hui en souvenir de cette période difficile et en hommage aux victimes. Pendant la même période, la musique était tournée vers l'unité, l'amour, la tolérance; afin que les peuples s'acceptent mutuellement, et restaurent la paix. La musique néocolonialiste telle que celle clamée par des chanteurs comme Tiken Dia, Alpha Blondi a démontré que l'africain veut se libérer et se souci de sa situation et de son état.

La République Démocratique du Congo doit emboîter le pas, c'est à dire que les musiciens congolais doivent s'adapter aux situations réelles de l'État, de la société pour recadrer leur thème. La RDC a beaucoup de problèmes qui nécessitent l'implication de tous; de tous ceux qui ont la possibilité d'être suivi et entendu par un grand nombre de la population pour la sensibiliser.

Sans vouloir être imités, les musiciens congolais emportent avec eux plusieurs personnes; des gens qui veulent parler comme eux, chanter comme eux, charmer comme eux, s'habiller comme eux. Comportement qui serait très bénéfique si et seulement si, ces derniers étaient exemplaires, des bons modèles. Fort est de constater que le chanteur congolais reste calé dans des messages d'amour très souvent tabous par rapport aux valeurs africaines, tous tournés vers la sexualité. Même lorsque la chanson n'en fait pas directement allusion, la danse  le démontre fortement.
L'exposition de la nudité féminine dans un pays dominé par des viols, par une délinquance juvénile non contrôlée avec un faible taux d'alphabétisation reste un grand danger quant à l'avenir de celui-ci. L'accoutrement de la jeune fille reste dominée par celle de la scène musicale, il en va des modèles des coiffures qui portent soit le nom de la star soit celui de la chanson: monde arabe (pour désigner un mode d'habillement ou une coiffure), fally ipupa (pour désigner un mode d'habillement où le pantalon redescend jusqu'aux cuisses), ou même des cris d'animation comme sima ekoli, amataka na punda, lidusu... pour n'en citer que ceux-là.

Qui dit État dit instituions et qui dit institutions voit tout cet ensemble d'organismes qui ont chacun une tâche particulière d'intérêt général. Il revient donc aux institutions qui ont pour tâche de censurer les messages contenus dans les chansons de nos musiciens de nous épargner ce qui ne fait que contribuer à affaiblir nos mœurs et heurte la sensibilité de plus jeunes. Si la jeunesse et l'avenir de demain, il ne pas trop tard de se soucier de son éducation, donc de lui éviter ces nombreux messages qui sont transmis à longueur des journées.
Si seulement les thèmes qui reflètent l'image politique de notre pays exposent les musiciens, dans un pays sensible aux critiques négatives pourtant l'essentiel de leurs actions, il existe plusieurs vices dans la société congolaise qui nécessite une forte sensibilisation, pour nous sortir de cette distraction juvénile.
Il est même regrettable de constater que les hommes politiques congolais préfèrent investir dans ce genre de chanson pour se rendre plus populaire: dans une chanson où les femmes dansent presque nues, pleine d'immoralités, on se permet de citer les grandes personnalités comme le député, le sénateur, le président de la république, la première dame, le gouverneur en leur octroyant des titres vantards: le dollarbivore, l'homme qui a mis l'eau dans coco, l'homme qui donne sans condition, le patriote, le pacificateur et bien plus de blabla.
Il est claire que ce sens de mendicité profite aux chanteurs mais je me demande quel bénéfice apporte-t-il aux hommes d'affaires ou politiciens, que j'accuse ici d'être complice de la perdition de la jeunesse congolaise.
Les chansons d'amour ne sont pas mauvaises en soi, c'est ce qui accompagne ces chansons qui laisse à désirer. Une nette différence peut même être dégagé entre les titres de la musique dite ancienne ou ancien succès et celle moderne. Prenons le cas des titres comme: Ida, Mamou, Si je savais ça, Bon samaritain, Matata ya mwasi, Doudou, Fatimata, Moumoune, Ousmane comparés à: Nyokalese, tshobo, Punda, Balancoir, Elingi... Et ce, sans vouloir approfondir sur les fonds et les danses qui les accompagnent.

Que règne la conscience congolaise.

 JOBI KITWAMBI.

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