dimanche 26 février 2017

LA MONNAIE CONGOLAISE (FRANC CONGOLAIS)

billet de 500 franc congolais

La crise politique et économique que traverse la République Démocratique du Congo suscite beaucoup d’interrogation, qui me pousse, entant que politologue d’émettre des analyses surtout certains faits saillants de cette crise.

La monnaie est connue comme étant un instrument reconnu et accepté par un Etat ou des Etats, la population, les entreprises ou le marché international pour servir de paiement. Elle ne peut pas être produite en grande quantité pour remplir les banques ou les poches de grands hommes d’affaires ; elle est produite en fonction des crédits qu’en caisse une banque (multiplicateur de crédit). Ceci conduit à rappeler que l’augmentation ou la production exagérée de la monnaie joue sur la flambée des prix (l’inflation).

L’histoire nous rattrape ;

C’est avec cette phrase que j’aimerai entamer mon analyse sur la qualité de la monnaie congolaise, qualité qui a fait vibrée l’héritage de la crise économique dont le Congo fait fasse depuis la deuxième République. J’emprunte les mots du Dr. Noël TSHIANI qui disait dans son article, je cite : « … le système congolais était éprouvé par de nombreux dysfonctionnements, parmi lesquels figuraient la multiplicité d’espaces monétaires et de taux de change, la perte de confiance généralisée dans la monnaies nationale due à l’instabilité persistante de ses valeurs interne et externe, la dollarisation excessive de l’économie et la pénurie de signes monétaires au sein du système bancaire. » fin de citation. Chose qui se vit jusqu’à nos jours, alors que la joie de passer de la deuxième république à la troisième avec un renforcement d’institutions (mais pas d’hommes) avait donné espoir au peuple congolais sur une évidente évolution économique et politique, parce que la monnaie zaïroise traduisait la dictature, la misère et bien de vices.

Sans vouloir foncer dans l’analyse monétaire, domaine de spécialiste, je canalise le mien sur la qualité même de la monnaie.

Plusieurs sensibilisations radiotélévisées ont démontré qu’avec un bon usage de la monnaie congolaise, elle peut faire face au dollar américain, bien-sûr par sa durée. Il a été enseigné au congolais à utiliser un porte-monnaie, à conserver avec patriotisme, comme quoi, la détérioration rapide serait résultat d’un mauvais usage de la monnaie locale au bénéfice des monnaies étrangères (dollar et euro) qui seraient manipulées avec finesse et même plus sollicitées dans plusieurs établissements du pays (banque, restaurant, super marché…).

Hélas, il importe d’interpeller l’initiateur de ces sensibilisations quant à la qualité même de la monnaie. Par le touché même, on se distinguer un billet étranger par rapport à au billet local sauf s’il vient d’être lancé sur le marché. Il a été établie par les utilisateurs de la monnaie congolaise une très grande différence entre les billets de 5000 FC, 500 FC et 100 FC ; conduisant même à soupçonner une contrefaçon.



billet de 500 FC avec perte de coloration
Difficile de dire que cet état de chose proviendrait d’un mauvais usage parce que la qualité se distingue déjà par la finesse, la souplesse même des papiers utilisé en plus de la matière. Certains ont tendance à perdre toutes les images par simple contact de doigt et d’autres résistent même au contact de l’eau.

Au peuple congolais

L’avenir économique du Congo dépend de nous, au-delà de l’usage qui nous a été reproché, notre comportement social doit aussi intégrer le respect et la valorisation de la monnaie congolaise. Ceci implique une obligation de n’accepter la monnaie locale à l’intérieur du Territoire nationale, la tâche de change étant en ce moment confiée aux banques et aux maisons d’échanges appropriées.
Lorsque chaque congolais comprendra que la valeur économique et sociale se cache aussi dans la monnaie, elle développera ces valeurs parce que la vision de tout congolais en dehors des situations politiques chaotiques, c’est d’améliorer sa condition économique (donc sociale).

Au gouvernement congolais

Avant la prise de conscience dont doit faire montre le peuple congolais, ses dirigeants doit faire plus ; parce que diriger c’est adapter, c’est améliorer, il est nécessaire d’améliorer la condition vitale du congolais en adaptant les réalisations aux attentes de celui-ci.
billet de 100 FC (recto)

Il est vrai que la primauté de la monnaie étrangère (le dollar américain) sur le franc congolais améliore les conditions de vie de la haute classe (dans laquelle vous nagez) au détriment de celle moyenne (qui n’existe pas) et la basse classe (majoritaire), mais le leadership dont vous prétendez avoir ou appliquer sur la société congolaise devait vous pousser à constater et à réaliser les préalables de la réalité économique.

billet de 100 FC (verso)
Vous devez alors :

  • *     Songer à mettre à la disposition de la Banque Centrale du Congo tout un système de gestion pouvant lui permettre de faire face aux difficultés économiques et monétaires présentes ;
  • *    Faire du franc congolais le seul instrument de paiement sur tout le territoire congolais ;
  • *      Laisser la tâche de change aux seules banques et instaurer les maisons de change officielle ;
  • *      Sécuriser le franc congolais en uniformisant la taille des billets, la matière et en renforçant les insignes de sécurité.

Ceux-ci feront de l’économie congolaise un instrument d’aisance pour sa population et une garantie pour un Congo émergent.

Jean Kitwambi, politologue et bloggeur

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