billet de 500 franc congolais |
La
crise politique et économique que traverse la République Démocratique du Congo suscite
beaucoup d’interrogation, qui me pousse, entant que politologue d’émettre des
analyses surtout certains faits saillants de cette crise.
La
monnaie est connue comme étant un instrument reconnu et accepté par un Etat ou
des Etats, la population, les entreprises ou le marché international pour
servir de paiement. Elle ne peut pas être produite en grande quantité pour
remplir les banques ou les poches de grands hommes d’affaires ; elle est
produite en fonction des crédits qu’en caisse une banque (multiplicateur de crédit).
Ceci conduit à rappeler que l’augmentation ou la production exagérée de la
monnaie joue sur la flambée des prix (l’inflation).
L’histoire
nous rattrape ;
C’est
avec cette phrase que j’aimerai entamer mon analyse sur la qualité de la
monnaie congolaise, qualité qui a fait vibrée l’héritage de la crise économique
dont le Congo fait fasse depuis la deuxième République. J’emprunte les mots du
Dr. Noël TSHIANI qui disait dans son article, je cite : « … le système
congolais était éprouvé par de nombreux dysfonctionnements, parmi lesquels
figuraient la multiplicité d’espaces monétaires et de taux de change, la perte
de confiance généralisée dans la monnaies nationale due à l’instabilité persistante
de ses valeurs interne et externe, la dollarisation excessive de l’économie et
la pénurie de signes monétaires au sein du système bancaire. » fin
de citation. Chose qui se vit jusqu’à nos jours, alors que la joie de passer de
la deuxième république à la troisième avec un renforcement d’institutions (mais
pas d’hommes) avait donné espoir au peuple congolais sur une évidente évolution
économique et politique, parce que la monnaie zaïroise traduisait la dictature,
la misère et bien de vices.
Sans
vouloir foncer dans l’analyse monétaire, domaine de spécialiste, je canalise le
mien sur la qualité même de la monnaie.
Plusieurs
sensibilisations radiotélévisées ont démontré qu’avec un bon usage de la
monnaie congolaise, elle peut faire face au dollar américain, bien-sûr par sa
durée. Il a été enseigné au congolais à utiliser un porte-monnaie, à conserver
avec patriotisme, comme quoi, la détérioration rapide serait résultat d’un
mauvais usage de la monnaie locale au bénéfice des monnaies étrangères (dollar
et euro) qui seraient manipulées avec finesse et même plus sollicitées dans
plusieurs établissements du pays (banque, restaurant, super marché…).
Hélas,
il importe d’interpeller l’initiateur de ces sensibilisations quant à la
qualité même de la monnaie. Par le touché même, on se distinguer un billet étranger
par rapport à au billet local sauf s’il vient d’être lancé sur le marché. Il a
été établie par les utilisateurs de la monnaie congolaise une très grande différence
entre les billets de 5000 FC, 500 FC et 100 FC ; conduisant même à soupçonner
une contrefaçon.
billet de 500 FC avec perte de coloration |
Difficile
de dire que cet état de chose proviendrait d’un mauvais usage parce que la
qualité se distingue déjà par la finesse, la souplesse même des papiers utilisé
en plus de la matière. Certains ont tendance à perdre toutes les images par
simple contact de doigt et d’autres résistent même au contact de l’eau.
Au peuple congolais
L’avenir
économique du Congo dépend de nous, au-delà de l’usage qui nous a été reproché,
notre comportement social doit aussi intégrer le respect et la valorisation de
la monnaie congolaise. Ceci implique une obligation de n’accepter la monnaie
locale à l’intérieur du Territoire nationale, la tâche de change étant en ce
moment confiée aux banques et aux maisons d’échanges appropriées.
Lorsque
chaque congolais comprendra que la valeur économique et sociale se cache aussi
dans la monnaie, elle développera ces valeurs parce que la vision de tout
congolais en dehors des situations politiques chaotiques, c’est d’améliorer sa
condition économique (donc sociale).
Au gouvernement congolais
Avant
la prise de conscience dont doit faire montre le peuple congolais, ses dirigeants
doit faire plus ; parce que diriger c’est adapter, c’est améliorer, il est
nécessaire d’améliorer la condition vitale du congolais en adaptant les réalisations
aux attentes de celui-ci.
billet de 100 FC (recto) |
Il
est vrai que la primauté de la monnaie étrangère (le dollar américain) sur le
franc congolais améliore les conditions de vie de la haute classe (dans
laquelle vous nagez) au détriment de celle moyenne (qui n’existe pas) et la
basse classe (majoritaire), mais le leadership dont vous prétendez avoir ou
appliquer sur la société congolaise devait vous pousser à constater et à réaliser
les préalables de la réalité économique.
billet de 100 FC (verso) |
Vous
devez alors :
- Songer à mettre à la disposition de la Banque Centrale du Congo tout un système de gestion pouvant lui permettre de faire face aux difficultés économiques et monétaires présentes ;
- Faire du franc congolais le seul instrument de paiement sur tout le territoire congolais ;
- Laisser la tâche de change aux seules banques et instaurer les maisons de change officielle ;
- Sécuriser le franc congolais en uniformisant la taille des billets, la matière et en renforçant les insignes de sécurité.
Ceux-ci
feront de l’économie congolaise un instrument d’aisance pour sa population et
une garantie pour un Congo émergent.
Jean
Kitwambi, politologue et bloggeur
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