samedi 25 février 2017

FAIRE FACE A L'INSECURITE ALIMENTAIRE EN RDC

Maïs
L’analyse que j’accorde à cet article est à la fois sociale et politique ; ce qui conduit à dire qu’elle aura deux partie. Celle sociale présente de manière générale les notions d’insécurité alimentaire et la partie politique se focalise sur l’intervention des autorités compétentes de la RDC dans la lutte contre ce fléau alarmant.

1.      De l’insécurité alimentaire

On parle de l’insécurité alimentaire lorsqu’on se trouve dans l’impossibilité sociale et économique de se procurer une nourriture quantitativement et qualitativement suffisante. Ceci implique aussi la stabilité du prix des produits qui permet l’accès  à tout le monde.

En parlant de la suffisance quantitative, je fais allusion à l’abondance des produits alimentaires qui a dominé la planète à un moment donné ; comme par exemple, de 1960 à 1990, la production totale de céréales est passée de 420 à 1 176 millions de tonnes par an. (Source : wikipedia) Ceci n’explique pas seulement les faibles taux de natalités dont faisaient preuve toutes les continents, mais également l’implication de tous dans la lutte contre l’insécurité alimentaire bien qu’en Afrique cette participation soit forcée (esclavagiste).

Après ces années-là, le monde et plus particulièrement, l’Afrique a connu des moments des crises économiques inexplicables jusqu’à nos jours.

En RDC, l’histoire nous rappelle bien les années quatre-vingt-dix, alors que la population démographie était en pleine croise ; chose qui devait également accroitre les productions vivrières pour faire face aux besoins nutritionnels de la population, et éveiller la conscience de cette dernière quant aux travaux de champs, parce que pendant cette même période, les conditions de travail dans les grandes entreprises nationales devenaient de plus en plus difficiles (SNCZ, UNION MINIERE, MIBA …).

Certains attribuent l’insuffisance quantitative à l’accroissement de la population dans les zones urbaines, loin des terres arables ; d’autres à l’augmentation du pouvoir d’achat. Moi j’attribue, pour le cas particulier de la RD Congo, l’insécurité alimentaire à la paresse du congolais qui, comme ses ancêtres continuent à croire que le phénomène contrat chinois lui sortira de sa misère. Conséquence, tout le monde veut être embauché dans une entreprise minière et compter sur les marchés étrangers pour s’approvisionner en vivre. Je ne veux pas descendre avec vous aux frontières congolaises (notamment à Kasumbalesa) pour compter le nombre de têtes qui se procurent des vivres dans la Zambie voisine. Pour le congolais « l’argent résout tout ».

Au lieu de compter sur la solution ou l’aide du PAM de la FAO ;

A ce niveau la solution est claire :

-       Il faut que chaque congolais se procure d’une portion de terre à cultiver, et pas quelle culture (donc, aliments de base) : ce qui implique l’augmentation des surfaces agricoles donc, de la production ;
-          A ceux qui ont déjà une portion de terre, l’augmentation de la productivité en élargissant évidemment les étendues cultivées c’est-à-dire les quantités d’hectares ;

-   Que le gouvernement congolais ait ses propres étendues des champs, pourquoi pas de millions d’hectares dans cette foret toute nue ; mais aussi qu’elle encadre et soutienne les associations des agricultures et les cultivateurs indépendants sans compter sur les ONG qui sont plus rançonneurs que charitables qu’elles ne le prétendent. (lire aussi point deux).

La suffisance qualitative quant à elle conduit à dégager les protéines et différentes matières nutritives que doivent renfermer nos aliments. Ceux-ci s’obtiennent en respectant un certain nombre d’éléments dont :

-          La conservation : les aliments doivent être conservés dans sainement, sans être exposés aux microbes ni avec des produits chimiques toxiques pour une longue conservation de peur d’endommager certains organes de l’organisation lors de leurs consommations ;
-          La cuisson : les aliments doivent être cuits de manière à ne pas perdre sa saveur ou tous ses protéines mais aussi bien cuits pour éviter le cas d’intoxication alimentaire ;
-         Le régime : consulter un nutritionniste afin de prendre un régime approprié et un aspect très important pour ne pas s’exposer à des maladies.

2.      De l’implication du gouvernement

En RDC, songer au développement du domaine agricole pour faire face à l’insécurité alimentaire sans aide du gouvernement est une utopie.

Dans beaucoup de pays en voie de développement comme la Zambie, le gouvernement n’assiste pas seulement les petits planteurs et les grands fermiers, mais par contre, il est le grand cultivateur car il est le seul à posséder les grandes étendues cultivées, le premier fournisseur des vivres dans le pays en plus de ceux produits par les fermiers.

Chose contraire dans notre pays, le gouvernement attends tout du peuple et multiplie les sensibilisations sur l’avantage de l’agriculture alors que tous ses membres s’empressent à investir dans le secteur minier laissant la basse classe sans moyen suffisant pour faire des petites plantations à faible productivité.

Les villages agricoles

Jolie initiative du gouvernement congolais mais très mal précédée.

-      Les villages agricoles ont été créés, pour le cas de la Province du Haut-Katanga, sans intéresser les autorités locales pour que celles-ci fassent siennes ce projet de grande envergure ; chose qui à fait que beaucoup de gens ne connaissaient pas la procédure à suivre pour mériter une portion de terre dans ce dit village.

-          Sans être informé, la plus part pensait même que tous les moyens seront fournis par le gouvernement, notamment la semence, les engrais en quantité suffisante. Hélas, ils ont été déçus de constater que la quantité était moindre par rapport au besoin et même fournie avec un grand retard par rapport au calendrier cultural.

Ces deux petits exemples fait comprendre la moindre importance accordée à ce projet avec un semblant de sortir le Congo de l’insécurité alimentaire qui a conduit au bout de trois mois, une hausse de prix jamais vécu dans le Katanga ; le seau de Maïs est passé de 1500 FC à 4500 FC.

La prise de conscience

La crise économique que traverse la RDCongo a conduit le peuple à prendre conscience de l’auto prise en charge, en multipliant les étendues cultivées et augmenter la productivité en se procurant des semences améliorées et des engrais nécessaires pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Un effort qui a mérité le soutien inconditionnel du ministère de l’agriculture ; cas des associations des cultivateurs du Haut-Katanga qui ont bénéficié de NPK et ont attendu en vain l’UREE qui ne pas venu malgré la promesse du ministère provincial de l’agriculture.

Loin de rebeller la population mais analyse l’exige, quelle considération pouvons-nous avoir de ce gouvernement qui a fait sourd d’oreille quand bien même les cultivateurs, les partenaires et bien de branches de développement ont crié haut et fort pour qu’il leur vienne en aide ?

Personne n’ignore l’épidémie qui a ravagée les cultures dans la zone culturale de Likasi et Kambove où les parasites nommées MARGARONIA INDICA a menacé les maïs sous l’impuissance des cultivateurs.

Cas de cette lettre de la coordination CAID qui n’a pas trouvé sa place dans le chef des autorités provinciales du Haut-Katanga.

lettre de la coordination CAID
sur l'invasion de culture de maïs

Bref :

Pour sortir de cette misère économie, chaque congolais doit s’impliquer activement par une auto-prise en charge pour le bien de tous. Il doit, avec les moyens de bord, cultiver son sol qui est encore tout vierge dans plusieurs zones du pays ainsi il réduira cette dépendance qui nous rend esclave de la Zambie voisine.
Le gouvernement quant à lui de soutenir les fermiers et les petits planteurs qui, malgré l’équipement non approprié, les faibles moyens dont ils disposent se sacrifient pour répondre au besoin des consommateurs qu’ils sont également. Au-delà de ce soutien, il doit cultiver ; ces villages agricoles ne devraient même pas être distribués portion par portion aux paisibles congolais qui ne disposent pas de moyens suffisants mais plutôt des étendues que le gouvernement devait occuper lui-même en variant les cultures selon les régions.

Le gouvernement doit aussi créer des abattoirs publiques, importer la technologie appropriés pour produire les produits de premières nécessités sur place. Implanter des minoteries publiques partout dans le pays afin, non seulement de combattre la famine mais aussi améliorer l’économie du pays…


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